Résumé:

"Non mais qu'il est con!" Savez vous combien de fois par jour formulez vous une phrase avec le mot "con" dedans? Que se soit en voiture quand un individu ne conduit pas comme vous, que se soit pour vous moquer d'un ami "T'es con!", que ce soit en regardant un jeu télévisé... Le narrateur de "Mort aux cons" en connait tout un rayon sur la connerie. Non seulement il sait reconnaître les cons, mais en plus de cela il les tue. Et oui! Que se soit un concierge trop fouille merde, un bricoleur Monsieur je sais tout ou encore un groupe de retraités. La chasse au con est ouverte!

N'avez vous jamais rêver de tuer voisine du dessus qui marche sans cesse avec des talons? Ou alors votre patron? Un chauffard sur l'autoroute? Votre femme?

"Le con est celui qui abuse de son pouvoir, qu'il soit petit ou grand. A la base, la connerie est toujours une histoire de pouvoir." Carl.A

Edition: Le Livre de Poche

Nombre de pages: 410

Mon avis:

Superbe idée de la part de l'auteur d'avoir imaginé cette histoire loufoque! Habitué à suivre des histoires de tueur en série réellement détraqué, je fus bien surpris de suivre le combat de cet individu complètement normal, à première vue, mais finalement atteint d'une maladie rare: la conophobie (tient, un nouveau mot!). Le livre démarre en douceur, on commence à tuer des chats, puis des chiens. Ensuite l'auteur réalise nos fantasmes en éliminant un concierge, un con du quartier, des vieux (cons), un couple de radins... Le roman bascule au milieu de l'histoire quand le narrateur élimine une personne proche (c'est la première fois) et fait la connaissance d'un policier... Je n'en dirai pas plus, il ne faut pas tout gâcher. 

Mais bon c'est quand même répétitif tout ça! Le narrateur peine à évoluer, même quand ça devient chaud pour lui il continue à faire la même erreur. La fin est trop décevante.

Néanmoins, je relirai ce livre avec plaisir!

Note: 8/10

Extrait:  

La victime suivante est un malheureux chauffard qui vous colle au train sur l'autoroute, les phares allumés et qui, impatient, vous double en vous insultant. Le narrateur le retrouve dans une station essence:

"Il était penché au-dessus du lavabo et se passait de l'eau sur le visage. Il avait posé ses clefs, ses papiers et son portable sur le rebord, à côté de lui. En entendant du bruit, il releva la tête et, dans la glace, m'aperçut. Il soutint un instant mon regard, détourna les yeux, puis me fixa à nouveau. Sans doute cherchait-il dans quelles circonstances il avait pu me croiser, à moins que mon air farouche ne l'impressionnât. Il tomba de tout son long sans même savoir ce qui lui était arrivé"