Résumé: 

Madeline Dare est professeur d'histoire dans un établissement pour adolescents à problèmes. Dirigé par le docteur Santangelo, cet établissement est composé d'élèves complètement perturbés (voire même psychopathes) ainsi que d’enseignants bien trop pommés et n'ayant pas les épaules. Le règlement intérieur est aussi strict pour les enseignants que pour les élèves (cigarettes, caféine et préservatifs sont interdits). Madeline est soudainement accusée d'avoir assassiné deux élèves. Aidée par ses proches, elle va mener son enquête qui révélera bien des secrets.

Edition: Babel Noir

Nombre de pages: 405

Mon avis:

Le titre attire l’œil et donne envie d'ouvrir le livre. "Une école et des dingues! Super ça va être marrant!" C'est exactement ce que nous découvrons au début de l'intrigue: des élèves qui insultent leur professeur, d'autres qui jettent des chaises contre les murs... Les professeurs sont tous en dépression et on leur oblige même à participer à des réunions psychologiques dans lesquelles les mouchoirs mangent de la morve à volonté!

Mais on se demande bien où l'auteur veut en venir. Des dialogues qui se succèdent sans cesse, des dialogues, des dialogues... J'ai parfois eu du mal à comprendre qui parlait au bout d'un moment. Il faut attendre 200 pages (la moitié du livre) pour qu'il se passe enfin quelque chose de nouveau: deux adolescents qui se suicident! Mais non en fait ils ont été assassinés! Mon Dieu! Mais qui va t'on accuser? Incroyable! On accuse notre héroïne! Ha non comment va-t'elle faire? Elle va dialoguer, et dialoguer encore pour trouver le méchant dialogueur! Et à la fin du livre les gentils dialogueurs sont bien contents d'avoir tué le méchant dialogueur!

Note: 5/10

Extrait:

- Jamais je lirais cette merde, même si tu te mettais à genoux pour me tailler une pipe.
- Putain écrase Forniquette! siffla Wiesner entre des dents.
Pas mal ce Wiesner: un mètre quatre-vingt-quinze, des cheveux blonds platine plaqués en arrière, les yeux gris avec de long cils noirs. Il venait de faire huit jours en centre pénitentiaire après avoir retenu en otage un prof et deux élèves, sous la menace d'un couteau de cuisine, afin d'utiliser le téléphone du bureau du directeur pour passer un appel longue distance à sa petite amie. Maintenant il assistait à deux de mes trois cours.
Forchetti se mit à admirer la moquette.
- Mails elle est vraiment à chier, comme prof, gémit-il. Et toi, Wiesner, tu dois un dollar à SOS femme violée parce que t'as dit un gros mot.
Il avait raison. A l'académie Santangelo, on ne rigolait pas avec ça, parce que le Dr David Santangelo estimait que "putain" était un gros mot fondamentalement lié à la violence infligée aux femmes. C'était en fait le seul mot que les élèves n'avaient pas le droit de prononcer. Pas plus que les profs. Wiesner sortit de sa poche un billet de cinq dollars tout neuf.
- Comme ça, il m'en reste quatre.
Il leva la main droite, agitant les doigts en direction de Forchetti.
- Madeline c'est pas une putain de prof de merde, dit-il en repliant l'index sur le mot accentué. Toi par contre t'es un putain (le majeur) de sale connard et puis, putain (l'annulaire), si tu lui fous pas la paix, je te défonce ton putain (l'auriculaire) de petit cul de furet la prochaine fois que je te trouve tout seul dans les douches.