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mardi, février 11 2014

L'école des dingues - Cornelia Read

Résumé: 

Madeline Dare est professeur d'histoire dans un établissement pour adolescents à problèmes. Dirigé par le docteur Santangelo, cet établissement est composé d'élèves complètement perturbés (voire même psychopathes) ainsi que d’enseignants bien trop pommés et n'ayant pas les épaules. Le règlement intérieur est aussi strict pour les enseignants que pour les élèves (cigarettes, caféine et préservatifs sont interdits). Madeline est soudainement accusée d'avoir assassiné deux élèves. Aidée par ses proches, elle va mener son enquête qui révélera bien des secrets.

Edition: Babel Noir

Nombre de pages: 405

Mon avis:

Le titre attire l’œil et donne envie d'ouvrir le livre. "Une école et des dingues! Super ça va être marrant!" C'est exactement ce que nous découvrons au début de l'intrigue: des élèves qui insultent leur professeur, d'autres qui jettent des chaises contre les murs... Les professeurs sont tous en dépression et on leur oblige même à participer à des réunions psychologiques dans lesquelles les mouchoirs mangent de la morve à volonté!

Mais on se demande bien où l'auteur veut en venir. Des dialogues qui se succèdent sans cesse, des dialogues, des dialogues... J'ai parfois eu du mal à comprendre qui parlait au bout d'un moment. Il faut attendre 200 pages (la moitié du livre) pour qu'il se passe enfin quelque chose de nouveau: deux adolescents qui se suicident! Mais non en fait ils ont été assassinés! Mon Dieu! Mais qui va t'on accuser? Incroyable! On accuse notre héroïne! Ha non comment va-t'elle faire? Elle va dialoguer, et dialoguer encore pour trouver le méchant dialogueur! Et à la fin du livre les gentils dialogueurs sont bien contents d'avoir tué le méchant dialogueur!

Note: 5/10

Extrait:

- Jamais je lirais cette merde, même si tu te mettais à genoux pour me tailler une pipe.
- Putain écrase Forniquette! siffla Wiesner entre des dents.
Pas mal ce Wiesner: un mètre quatre-vingt-quinze, des cheveux blonds platine plaqués en arrière, les yeux gris avec de long cils noirs. Il venait de faire huit jours en centre pénitentiaire après avoir retenu en otage un prof et deux élèves, sous la menace d'un couteau de cuisine, afin d'utiliser le téléphone du bureau du directeur pour passer un appel longue distance à sa petite amie. Maintenant il assistait à deux de mes trois cours.
Forchetti se mit à admirer la moquette.
- Mails elle est vraiment à chier, comme prof, gémit-il. Et toi, Wiesner, tu dois un dollar à SOS femme violée parce que t'as dit un gros mot.
Il avait raison. A l'académie Santangelo, on ne rigolait pas avec ça, parce que le Dr David Santangelo estimait que "putain" était un gros mot fondamentalement lié à la violence infligée aux femmes. C'était en fait le seul mot que les élèves n'avaient pas le droit de prononcer. Pas plus que les profs. Wiesner sortit de sa poche un billet de cinq dollars tout neuf.
- Comme ça, il m'en reste quatre.
Il leva la main droite, agitant les doigts en direction de Forchetti.
- Madeline c'est pas une putain de prof de merde, dit-il en repliant l'index sur le mot accentué. Toi par contre t'es un putain (le majeur) de sale connard et puis, putain (l'annulaire), si tu lui fous pas la paix, je te défonce ton putain (l'auriculaire) de petit cul de furet la prochaine fois que je te trouve tout seul dans les douches.

jeudi, janvier 30 2014

La vie sexuelle des super-héros - Marco Mancassola

Résumé:

Que sont devenus les super-héros tels que Superman, Batman, Mystique ou Mister Fantastic? A New York ces super-héros à la retraite sont devenus enseignants, homme d'affaire et star de télévision. Après le meurtre de Robin, l'ancien petit ami de Batman, ces super-héros reçoivent des lettres de menace: "Adieu cher Mister Fantastic", "Adieu chère Mystique"...  Ils feront chacun une rencontre qui changera leur vie privée et Marco Mancassola vous plongera dans leur intimité très spéciale.

Edition: Folio

Nombre de pages: 594

Mon avis: Cher Monsieur Mancassola, en tant que lecteur j'aimerai savoir ce qui vous est passé par la tête le jour ou vous avez voulu souiller la réputation des super-héros. Avant toute chose, c'est une bonne idée de mettre en scène des super-héros âgés. Chose que je n'avais encore jamais vu ni jamais lu. L'idée de nous raconter leur intimité n'est pas mauvaise non plus. Mais bon sang, vous êtes fou! Je ne verrai plus Georges Clooney de la même manière, vous savez qu'on le voit tous les jours à la télévision? Savez vous je vai penser à cette scène pitoyable de Batman les fesses en l'air sur sont lit magnétique dès que je regarderai une pub pour Nespresso?  Bon, hormis le fait que vous vous êtes acharnés sur Batman, j'ai quand même apprécié que vous mettiez en scène l'Homme Elastique dans votre ouvrage. C'est vrai que je ne m'était jamais demandé s'il pouvais allonger son sexe comme il le fait avec son bras... En revanche, Mystique ne sert absolument à rien! On s'ennuie de la page 391 à 559! C'est long! Vous auriez du monter en puissance, vu ce que vous aviez fait du pauvre Bruce Wayne quelques pages avant. Au lieu de cela, vous m'ennuyez pendant 160 pages avant de passer à Superman. Là, je me suis dit, bon le mec il va se lâcher avec tous ses pouvoirs... Et non! Il ne fait pas grand chose Papy Kent avec sa canne. Pourquoi, Monsieur Mancassola, n'avez vous pas fini votre livre? Elle est où la fin? Elle est cachée? 600 pages Marco! 600 pages pour rien! Si! Vous m'avez traumatisé, tout comme les gens qui lisaient par dessus mon épaule dans le bus (j'ai vu quelqu'un pleurer de dégoût en descendant du bus!).

En espérant ne jamais vous relire, Adieu cher Marco...

Note: 5/10

Extrait:

"Red l'enlaça. Il n'y avait plus rien d'autre à faire. Pendant un instant, il la serra si fort qu'il crut avoir atteint le seuil de résistance de ses os. Il la serra assez pour la tuer. Elaine ne se plaignit pas, elle ne dit pas un mot. Il pouvait avoir une force surhumaine, mais elle possédait un pouvoir différent, sans nom, obstiné et insaisissable. Il la serra encore. Il sentait son cœur contre lui et aurait voulu la quitter, s'en aller et ne plus jamais revenir. Il aurait voulu tomber à ses pieds et ramper, nu, entourer ses jambes comme un ver qui implorerait sa pitié. Il aurait voulu faire tout cela. Puis ils s'embrassèrent. Cela advint soudainement. Ils tombèrent sur le lit, agrippés l'un à l'autre, désespérés et brûlants, comme des étoiles filantes, et commencèrent à se déshabiller, tout en s'embrassant, en échangeant leur salive, les fluides de l'un dans la bouche de l'autre. Red était atterré. Il se sentait excité et pourtant impuissant, sans espoir. Leurs corps. Leurs halètements. Elaine lui chatouillait le pénis, délicatement puis rageusement, en le tirant vers elle pour le convaincre de s'allonger, et Red se laissa faire, il laissa sa chair se tendre sans limite. Son pénis était un tentacule. Le souffle court, Elaine l'enroula autour d'elle et en porta l'extrémité à sa bouche. Red donna à un de ses doigts la forme d'un pénis, un second membre qu'il glissa en elle tandis qu'il sentait son corps flotter, instable, prêt à s'étirer en mille tentacules, à l'envelopper avec la flexibilité d'un démon. Il songea qu'il n'y avait là aucun désir. Seulement un besoin d'union, la nécessité de s'imbriquer l'un dans l'autre, de posséder son partenaire pour qu'il ne parvienne pas à s'apercevoir qu'il pouvait vivre sans être possédé. "Elaine", souffla-t-il en éjaculant sur elle, et, l'espace d'un instant, il vit la scène de l'extérieur, loin, d'un point de vue infiniment distant, il vit l'homme-monstre expulser du sperme et le visage de la fille couleur de neige s'en couvrir, il les vit ensemble sur le lit, dans cette pièce, à la surface de la ville, au cœur de ce pays, sur cette planète perdue dans le vide, parmi les étoiles mourantes, les galaxies qui s'enroulaient les unes autour des autres. Il cracha les dernières gouttes et, avec un soupir insatisfait, redonna à son corps sa forme normale."

dimanche, janvier 26 2014

Cyanure - Camilla Läckberg

Résumé :

Martin est invité par Lisette, sa petite amie, à fêter Noël avec sa richissime famille sur une île au large de Fjällbacka, en Suède. Sauf que ce Noël s’annonce très long pour Martin, la route étant bloquée à cause de la neige. Noël lui devient d’autant plus compliqué quand le grand père de la famille et patron de l’entreprise familiale meurt empoisonné juste après son annonce de déshériter ses enfants. Qui a tué le pauvre Pépé ? Un fils, un petit fils, un neveu ? Martin décide de mener l’enquête.

Edition : Actes sud

Nombre de pages : 160

Mon avis :

Pas grand-chose à dire car pas grand-chose à lire. J’ai eu l’impression de lire le manuel du jeu Cluedo en lisant ces 160 pages. Ah ça pour être léger ça l’est ! Une histoire qui part bien pourtant, mais qui finit n’importe comment. Je vois bien l’auteur se marrer derrière sa machine à écrire : « Haha je vous ai bien eu!» La fin est trop prévisible et est racontée en un seul chapitre. Et voilà ! 17,90€ s’il vous plait !

Note :  2/10

Extrait :

« Martin entendit des voix agitées dans la bibliothèque et en entrant dans la pièce, il trouva Gustav et Harald debout face à face, aussi écarlates l’un que l’autre. Ils se disputaient et de la salive giclait de leur bouche

— Toi, tu ne te prends pas pour de la merde ! Tu penses que tu sais tout mieux faire que les autres ! hurla Gustav en menaçant son frère du poing

— C’est parce que je sais effectivement tout mieux faire que toi ! Qu’est-ce que tu as réussi dans la vie ? Hein ? Qu’est-ce que tu as réussi ?

Le visage de Harald avait pris une telle teinte que Martin eut peur qu’il ne fasse une crise cardiaque sous leurs yeux. Britten nourrissait manifestement les mêmes craintes, car elle vint tirer sur le bras de son mari en le suppliant d’arrêter.

 — Tu te crois fortiche, mais tu te mets le doigt dans l’œil ! cracha Gustav. J’ai appris pourquoi nos fournisseurs américains se sont retirés au printemps dernier. Tu t’es montré incompétent et imprévisible, tu as même réussi l’exploit d’offusquer leur PDG. Comme ça, grâce à toi on a perdu un contrat qui aurait pu générer jusqu’à 10 % de notre chiffre d’affaires de l’année prochaine.

Harald voulut frapper Gustav, mais celui-ci esquiva habilement le coup. Britten tira plus fort sur le bras de son mari pour le retenir.

— Je t’en prie, Harald, arrête maintenant. C’est vraiment inutile, tout ça ! Vous êtes frères, après tout. Pense à ta tension…

Mais son mari ne voulut rien entendre.

— Eh bien moi en tout cas, je n’ai pas détourné de fonds…, lâcha Harald, puis il se tourna vers Martin. Vous ne le saviez pas, ça. Que mon cher frère a puisé dans les caisses de la boîte pendant plus d’un an. Il manque plus de cinq millions. Les experts-comptables viennent de mettre le nez dedans, c’est sûrement à ça que papa faisait allusion hier à table. Alors si vous cherchez un mobile, en voilà un. Cinq millions plus précisément.

Harald pointa un doigt triomphant sur son frère. Gustav pâlit au point de devenir presque transparent.

— Ha ! Ça te cloue le bec ça, hein !"

Je ne suis pas un serial killer - Dan Wells

Résumé:

Je me nomme John Wayne Cleaver, j’ai quinze ans. J’ai cette noirceur en moi. La mort m’attire. Ma mère sait que j’ai le profil d’un psychopathe. Elle essaie de me protéger comme elle peut, elle me paye des séances de psy… C’est de sa faute après tout ! C’est elle qui me demande de l’aider au funérarium depuis mon enfance. Notre funérarium se situe dans notre maison. Difficile alors pour moi de contenir mes pulsions homicides. Mais un tueur que j'appelle "Le Démon" est arrivé en ville. Les corps arrivent à la maison semaine après semaine avec tous un point commun, ils leur manquent un organe. C’est formidable ! Un tueur en série est dans ma ville, il est tout proche… Je dois le trouver ! Je dois le tuer !

Vous avez aimé la série Dexter ? Vous aimerez ce livre.

Edition: Pocket

Nombre de pages: 312

Mon avis:

Ayant suivi la série Dexter, je me suis forcément intéressé à cet ouvrage. On sent vraiment que le narrateur lutte en permanence contre ses pulsions meurtrières.  Il a envie de tuer mais dicte son comportement par des règles qu’il se fixe :

1) Ne pas regarder les gens trop longtemps. 
2) Ne pas éviscérer les animaux. 
3) Ne nourrir que des pensées positives. 

L’histoire bascule dans l’irréel vers le milieu du récit, et ça on ne s’y attend pas trop. Au début ça déçoit un peu, puis finalement on reste scotché car l’intrigue est très bien menée. L’auteur adopte un style très simple et va toujours à l’essentiel. Il décrit peu les environnements et laisse place à notre imagination. La fin est un peu trop classique mais donne envie de lire le deuxième tome : Mr Monster.

Note: 8/10

Extrait:

« Je frappai violemment le plan de travail du plat de la main, trouvai un autre bol et le fracassai contre le mur. Je ramassai ensuite une cuillère et la balançai contre le frigo avant de m’emparer d’un couteau de cuisine auquel je m’apprêtais à réserver le même sort lorsque je remarquai soudain que ma mère était paralysée, le visage blême et les yeux ronds comme des soucoupes. Elle avait peur. Pas seulement peur : elle avait peur de moi. Je la terrifiais. J’eus une montée d’adrénaline : un éclair, un ouragan. J’étais en feu. Abasourdi par cette puissance : une émotion pure, brute. Voilà ! C’était ça que je n’avais jamais ressenti avant : un lien émotionnel avec un autre être humain. J’avais essayé la gentillesse, l’amour, l’amitié ; j’avais essayé de parler, de partager, d’observer : rien n’avait jamais marché. Jusqu’à cet instant. Jusqu’à la peur. Je sentais son effroi dans la moindre cellule de mon corps, pareil à un bourdonnement électrique, je vivais pour la première fois et il m’en fallait plus, tout de suite, sinon le manque allait me dévorer vivant. Je levai le couteau. Elle se crispa, recula. J’éprouvais à nouveau son épouvante, plus forte désormais, parfaitement synchrone avec mon corps. Une pure décharge de vie, cette peur, ce contrôle. J’agitai mon arme, ma mère devint livide; j’avançai d’un pas, elle se recroquevilla. Nous étions liés. Je guidais ses mouvements comme dans une danse. Je sus à cet instant que c’était à ça que devait ressembler l’amour : deux esprits en tandem, deux corps en harmonie, deux âmes en fusion. Je mourais d’envie d’avancer encore, de dicter sa réaction. »

samedi, janvier 25 2014

Je le ferai pour toi - Thierry Cohen

Résumé:

Pour venger son fils, mort lors d'un attentat terroriste, Daniel est prêt à tout pour retrouver son assassin. De son coté, Jean, un SDF, est capturé par des individus qu'il ne connait pas. Que veulent-ils de lui? Pourquoi kidnapper un SDF? Les deux histoires sont liées. Les deux personnages ont un point commun. Lequel?

Edition: J'ai lu

Nombre de pages: 508

Mon avis:

Une histoire bien plate, très peu de rebondissements. On continue le livre car on veut savoir quel est le lien entre les deux histoires racontées. Pour ma part j'ai trouvé la réponse à ma question bien avant la fin. C'est donc une histoire prévisible.

Cependant, c'est un livre plaisant à lire, bien écrit. L'auteur parvient facilement à nous faire ressentir les émotions des personnages, rongés par la tristesse.

Le gros point noir du livre c'est toute cette partie avec les journalistes qui ne sert strictement à rien. On passe de Daniel à Jean et on attend de voir comment Jean va se sortir de sa prise d'otage. Mais non! On nous conte une histoire bien ennuyeuse sur des journalistes qui se prennent la tête pour diffuser des reportages sur ce pauvre SDF enlevé...

L'intrigue se dévoile à la fin, vraiment à la fin, très vite, trop vite. Et puis c'est fini! C'est tout! Rien qui nous laisse à réfléchir!? Mais moi j'aime bien m'endormir en pensant au livre que je viens de finir! Ici, on a envie de passer à autre chose rapidement car l'histoire fout franchement le cafard!  

Note: 5/10

Extrait:

"Jean envisagea sereinement sa mort. Il avait toujours su que cela se terminerait ainsi. Il s'interrogeait simplement sur la manière dont ils l'exécuteraient. Lui trancheraient-ils la gorge? Préféreraient-ils l'arme à feu? Et comment se débarrasseraient-ils du corps? Jean aurait voulu qu'ils se contentent d'une vengeance froide et fassent disparaître sa dépouille afin d'épargner à sa famille une macabre et inutile réapparition. Mais la compassion n'entrait pas dans leurs habitudes..."

 

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